Pendant des années, l’internet s’est développé sans le concours véritable des industries constituées : sans l'industrie des télécommunications (qui regardait ce réseau sans tête ni centre avec méfiance), sans l'industrie des systèmes d'exploitation et même sans les constructeurs d'ordinateurs personnels, qui considéraient inutile d'inclure les modems dans les machines. L’internet s’est développé aussi sans les industries de la culture.
Cette incompréhension des industries installées pour ce qui allait devenir internet a permis à de jeunes sociétés comme Google, Yahoo ou Amazon, de développer des services innovants et d’acquérir très vite une puissance qui leur permet désormais d’acheter les sociétés qui pourraient les concurrencer, à l’image de Google qui s’est résolu à payer 1,6 milliard de dollars pour racheter YouTube et conforter ainsi sa position sur le segment de la diffusion de vidéos.
« Après Google, c’est au tour de MySpace, de SecondLife et de bien d’autres, d’envahir l’Europe. Les services les plus rentables du Web 2.0 sont investis, sans véritable concurrence, par des groupes le plus souvent nord-américains. Bien que le réseau soit réputé homogène et réparti, le phénomène est centralisé à l’extrême; l’essentiel des données et des bénéfices atterrissent dans des machines situées à Palo Alto ou ailleurs » affirme Olivier Auber[2]. Cette centralisation technique va de pair avec la concentration financière. La capitalisation boursière de Google dépasse les 155 milliards de dollars.
L’Europe dispose d’atouts essentiels dans l’économie numérique : elle est présente de manière cruciale dans les secteurs clés de l’internet mobile (avec le GSM et la 3G) ainsi que de la géolocalisation (autour du GPS et bientôt si nous arrivons – espérons-le – à dépasser nos divisions, avec le système européen Galileo).
Si l’Europe est présente sur le segment des infrastructures, elle est insuffisamment présente dans l’économie du logiciel et dans les secteurs à très haute valeur ajoutée que sont les services sur internet et plus généralement les services et les outils destinés aux personnes.
La France est régulièrement citée pour la qualité de sa recherche et de sa formation. Elle compte parmi ses entreprises quelques-uns des fleurons de l'industrie des technologies de l'information : depuis les grandes entreprises que sont France Telecom, Safran, Thales, ou EADS, jusqu’aux plus récents innovateurs que sont Free ou encore Netvibes.
Nos grands acteurs restent cependant positionnés dans les technologies du contrôle et de la sécurité et insuffisamment vers les services et les outils destinés aux personnes, qui sont le moteur de la nouvelle économie numérique.
Nos innovateurs doivent trop souvent s’exiler en Californie pour réaliser leurs projets. L’inventeur français du DivX, l’un des formats vidéo les plus répandus, a dû s’expatrier en Californie. Comme les concepteurs d’Azureus, l’un des logiciels de « pair à pair » les plus performants.
Il nous faut inverser la tendance.
Les technologies numériques alimentent la croissance et l'emploi à travers deux canaux distincts :
• Par leur utilisation dans la production et les services non informatiques, elles contribuent à leur productivité, leur qualité et à la différenciation de ces produits et services.
• Leur développement engendre également une sphère de nouvelles activités de création et d'échanges d'information qui se situe pour partie « hors marché » et pour partie donne lieu à des transactions économiques, mais qui, dans tous les cas, alimente la croissance.
C'est cette double nature de la relation des technologies numériques à l'économie qui explique que leur impact sur la croissance et l'emploi a donné lieu à des estimations divergentes et que les performances en la matière des pays concernés soient si différentes en fonction des époques.
L'introduction des technologies numériques dans les industries et services « hors technologie» peut s'effectuer de façon bien différente suivant les choix qui seront retenus. La recherche de l'efficacité, de la productivité et de la qualité peut en effet prendre la forme d'une gigantesque optimisation des coûts, s'effectuant au détriment des salariés (y compris les salariés intellectuels), limitant leur visibilité sur l'ensemble de l'activité, accroissant la pénibilité du travail et les mettant de façon toujours plus intense en concurrence les uns avec les autres, personne contre personne, équipe contre équipe, localisation contre localisation. A l'opposé, les technologies numériques peuvent introduire de nouvelles formes de coopération horizontale, aider à construire et valoriser les compétences des individus et leur permettre de contribuer à l'invention de nouvelles activités économiques.
Les politiques publiques ne sont pas en mesure d'imposer un modèle ou un autre, mais elles peuvent agir pour limiter les dérives du premier modèle et encourager le second en favorisant la reconnaissance des savoirs et la sécurisation des parcours professionnels.
L'impact des technologies numériques sur la croissance et l'emploi dépend avant tout de la synergie qui est établie ou non entre les deux volets : gains d'efficacité dans les activités existantes et créations de nouvelles branches d'activités.
Les gains de productivité étaient à l'époque supérieurs de près d'un pour cent par an en Europe en comparaison des Etats-Unis. Lorsqu'au milieu des années 1990 s'est produite la révolution du Web, les Américains étaient prêts à y investir massivement, et il en a résulté une création nette d'emplois estimée à deux millions en 5 ans. A l'opposé, l'Europe a tardé à investir résolument dans les nouvelles applications du Web. Le solde net de créations d'emplois liés semble près de deux fois inférieur pendant cette période.
On a assisté dans la seconde moitié des années 1990 à un retournement des gains relatifs de compétitivité, les Etats-Unis enregistrant un pour cent par an de progression supplémentaire par rapport à l'Europe, où les gains de productivité avaient déjà atteint les maximums d'acceptabilité sociale dans de nombreux secteurs[3]. Il est essentiel de ne pas renouveler ces erreurs si coûteuses en termes de perte de croissance et d'emplois.
4. Ne pas manquer la prochaine vague d’innovations
Nous sommes à l'aube de profondes mutations de l’internet avec le Web 2.0, l’internet mobile ou encore les nouvelles générations de services de géolocalisation. A l’horizon se profile, par exemple, un « Internet des objets ». [4]
Ces transformations s’accompagneront de nouvelles vagues d'applications et de nouveaux services d'intermédiation de ces échanges.
L'Europe ne peut pas se permettre de manquer les prochains rendez vous technologiques. Cela ne signifie pas bien sûr qu'il faille négliger de continuer à investir dans l'efficacité, la productivité et la qualité des produits et services existants. Mais le dialogue social en amont doit assurer que cet investissement prenne des formes qui bénéficient aux salariés et construisent leurs compétences, y compris pour les emplois soi-disants non-qualifiés.
Cela sera d'autant plus possible qu'un effort résolu de Recherche & Développement ouvrira la voie à de nouvelles branches d'activité et permettra l'existence d’outils et de services qui renforcent les capacités de chacun.
Se doter d’une capacité d’investissement stratégique
Vous avez proposé dans le Pacte Présidentiel :
- d’investir massivement dans l’innovation et la recherche : augmenter pendant le quinquennat du budget de la recherche et des crédits publics pour l’innovation de 10 % par an (le budget public de recherche-développement a diminué de 1 à 0,8% du PIB entre 2002 et 2005). Sur les 65 milliards d'aides aux entreprises, seuls 5 % sont orientés vers la recherche-développement : vous proposez de porter cette part à 15% ;
- de mettre en place une politique industrielle capable de préparer l’avenir et de réduire les risques de délocalisations avec la création d’une Agence nationale de ré-industrialisation.
L'une des grandes faiblesses des politiques française et européenne en matière d'investissement dans les technologies numériques (Eureka, Programme-cadre) a été l'incapacité à formuler des options stratégiques, incapacité se traduisant par des actions réactives à des demandes de soutien à court terme de stratégies de grands groupes industriels, sans véritable évaluation, sans cohérence et parfois à contretemps.[5] Une grande partie des difficultés actuelles rencontrées par le déploiement de ce système s'explique par cette incohérence.
La France devra, en concertation avec ses partenaires européens, être capable de créer des structures de réflexion prospective mobilisant les acteurs économiques dans des perspectives de moyen-terme.
Cela supposera un investissement intense pour renforcer les ressources de compétence au sein des directions des ministères concernés (notamment l'industrie), la mobilisation conjointe des compétences croissantes des régions en termes de développement économique, et la mobilisation des compétences des acteurs de l'innovation de petite taille plus agiles et moins contraints par leurs modèles commerciaux à court terme.
L'État doit apprendre à jouer un rôle d'animateur stratégique, ce qui suppose une compréhension des enjeux, des technologies et des usages émergents. Il devra pour cela s'appuyer sur des agences étroitement impliquées dans les activités européennes, comme cela a été mis en place dans d'autres pays européens comme l'Espagne.
Recommandation 1: Favoriser le travail en réseau des instruments de la politique d’innovation (Agence de l’Innovation Industrielle, Agence Nationale de la Recherche, OSEO, Pôle de compétitivité) et favoriser la mise en place de guichets uniques pour les porteurs de projets.
Recommandation 2: La France doit jouer un rôle actif dans la définition et la promotion de standards ouverts, y compris pour les secteurs émergents (web, 3D, géographiques, médical, etc).
Recommandation 3: Le passage de la diffusion des chaînes de télévision traditionnelles de l’analogique au numérique libère des fréquences. La gestion du « dividende numérique » devra prendre en compte les exigences de couverture universelle pour la téléphonie mobile et le haut débit.
Recommandation 4: Soumettre à nos partenaires européens la perspective d’un programme de recherche et de développement, allant des outils logiciels de conception électronique à la réalisation de composants stratégiques.
Mettre en œuvre une politique du logiciel
Comme l’ordinateur, mais de manière plus diffuse encore, le logiciel est présent dans tous les secteurs d’activité. Dans toutes les branches de l’entreprise et des organisations, les produits industriels et les biens culturels incorporent de plus en plus de logiciel.
L’économie du logiciel reste fortement déséquilibrée, avec une domination très marquée des éditeurs américains dans les divers marchés du progiciel. L’industrie américaine du logiciel bénéficie d’un marché intérieur considérable et avide de technologies. Elle tire profit de sa proximité avec les fabricants de composants et d’ordinateurs.
La population mondiale de programmeurs pourrait connaître une croissance d’environ 50 % d’ici 2010. Alors que l’Europe et l’Amérique du Nord concentraient l’essentiel des programmeurs, la situation est en train de s’inverser. En 2007, la région Asie-Pacifique va regrouper plus de développeurs logiciels que l’Europe. La Chine qui a su devenir un acteur majeur du « Hardware » encourage désormais un programme de développement de parcs scientifiques centrés sur le logiciel.
Les industriels européens du logiciel sont plus présents à l’autre extrémité du spectre des applications : les services informatiques et les logiciels applicatifs, les logiciels industriels (avec une communauté d’entreprises très active), le logiciel « enfoui » (constructeurs aéronautiques, défense, automobile).
Une étude réalisée récemment pour la DG Entreprise et industrie de la Commission européenne sur l'impact économique de l'innovation et de la compétitivité de l'industrie des technologies numériques en Europe souligne la prédominance européenne en matière de logiciels libres, qu'il s'agisse de parts de marché sur les serveurs et PC, de pénétration dans les entreprises du secteur public, ou de nombre de contributeurs et surtout de leaders (l'Europe semble en revanche à la traîne pour son adoption dans les grandes industries)[6].
L’Europe pourrait trouver dans un plus large recours aux logiciels libres et Open Source un moyen de compenser la faiblesse des investissements dans les technologies numériques exprimés en part du revenu intérieur brut. L'Europe est bien armée pour accroître ses investissements qui se chiffrent à 22 milliards d'euros (comparés aux 36 milliards aux États-Unis), dans la mesure où 63 % des développeurs de tels logiciels résident dans l'Union européenne, contre 20 % seulement aux États-Unis et au Canada.
Malgré l'avantage détenu par les États-Unis en termes de taille des entreprises œuvrant dans le secteur des logiciels libres et Open Source, le nombre plus important de contributeurs individuels originaires d'Europe a entraîné une augmentation du nombre des petites et moyennes entreprises (PME) opérant avec succès au niveau international en ce domaine.
Toujours selon cette même étude, à l'intérieur d'un montant donné d'investissement (achats et développement) dans les technologies numériques, le transfert de 20% de cet investissement de stratégies propriétaires vers des stratégies basées sur le logiciel libre, se traduirait par un gain de croissance de 0,1% par an minimum en Europe.
Recommandation 5 :
Mobiliser les acteurs de la filière logicielle. Réunir l’ensemble des acteurs du logiciel pour identifier des priorités communes (recherche fondamentale, industriels et grands utilisateurs ; éditeurs ; communautés du logiciel libre, pôles de compétitivité dédiés au logiciel).
Faire converger les leviers dont disposent les pouvoirs publics dans le domaine du logiciel.
Une politique du logiciel n’implique ni le retour au "colbertisme informatique" centré sur le soutien à des "champions nationaux", ni le soutien systématique au logiciel libre.
Les pouvoirs publics peuvent favoriser par les politiques de recherche et d’innovation qu’ils mettent en place, les règles de propriété intellectuelle et les règles de concurrence, dans le secteur du logiciel.
5. Créer un écosystème favorable à l’innovation
Aider les PME et les nouveaux acteurs
La plupart des innovations technologiques de l’internet ont été créées par des petites et moyennes entreprises. Souvent, ce furent même de nouvelles structures, de « jeunes pousses » et des « start-ups », qui se sont développées rapidement. C’est donc en aidant les petites et moyennes entreprises que nous parviendrons à développer ce secteur des services en Europe.
La droite exalte les PME et les entrepreneurs. Mais elle continue de financer, sans contrepartie, la R&D des grands groupes. Le projet de moteur de recherche Quaero dispose ainsi d'un budget de 250 millions d'euros sur cinq ans.
Votre Pacte Présidentiel prévoit de :
- Soutenir les PME avec la création de fonds publics régionaux de participation et en leur réservant une part dans les marchés publics.
- Donner la priorité à l’investissement des entreprises avec un taux d’impôt sur les sociétés plus bas si le bénéfice est réinvesti et plus haut s’il est distribué aux actionnaires.
- Sécuriser le parcours des jeunes créateurs en soutenant la création d'entreprises.
Les mesures envisagées dans le Pacte devront prendre en compte les spécificités des entreprises du secteur de l’internet.
Recommandation 6: Adapter le dispositif de type Small Business Act prévu dans le Pacte Présidentiel aux spécificités des entreprises numériques
La commande publique doit avoir dans ce domaine un rôle exemplaire en favorisant le développement des jeunes entreprises de l’internet.
Il y a aujourd’hui 35 réseaux de « business angels » en France. L’investissement par des personnes privées dans la création d’entreprise reste marginale en France malgré les dispositions fiscales prises ces dernières années.
Recommandation 7: Encourager les logiques de type « business angels ».
Recommandation 8: Inciter les entreprises à développer des structures d’essaimage ad hoc. Éviter notamment qu’elles préfèrent licencier une équipe lors d’un recentrage stratégique et garder les brevets en tant qu’actifs.
Recommandation 9 : Mettre en place les chaînons manquants pour transformer les idées en entreprises. Nous avons d’un côté des chercheurs qui disposent de « pépites » (mais qui n’ont qu’une vague idée de leur exploitation commerciale). Et de l’autre, des cadres “sur le carreau” capables de reprendre à leur compte ces « pépites » et de les mettre sur le marché.
L’effet de levier des Small Business Investment Companies s’est avéré très important aux États Unis.
Les SBIC sont des sociétés d'investissement privées à but lucratif aux Etats-Unis offrant des participations en capital ou des prêts à long terme à des petites entreprises en phase de croissance. Il existe 425 SBIC aux Etats-Unis. Elles sont gérées par des opérateurs privés disposant d'une licence accordée par la Small Business Administration (SBA). Celle-ci apporte un cofinancement sous forme d'obligations garanties par État ou de titres de participation. Le minimum de capitaux privés requis pour créer un SBIC étant de 10 millions de dollars, l'apport en financement public est alors de 20 millions de dollars.
Recommandation 10 : Créer des organes de financement analogues aux « Small business investment companies ».
Dynamiser le dispositif des pôles de compétitivité
Les pôles comme Sophia Antipolis, Cap Digital, Images & réseaux ou System@tic sont aujourd’hui attractifs. Mais ils ne s’adressent pas principalement aux start-ups, dont les stratégies et la temporalité cadrent mal avec la logique de "projets" des pôles.
Recommandation 11: Simplifier l’environnement administratif des pôles. Unifier les nombreux dispositifs de financement public (parfois plus de 20 interlocuteurs) qui financent les projets des pôles. Mettre en place des procédures légères et rapides pour accompagner les PME.
Mieux utiliser les potentiels de nos universités
Pour une part, l’innovation, la R&D, la prise de risque en matière high tech est réalisée sur les campus américains. Google et Yahoo n’existeraient pas sans l’université de Stanford. Les universités publiques et privées (à but non lucratif) américaines ont permis la formation des étudiants ou la réalisation de leurs premiers projets : au Medialab du MIT, à Harvard, à UCLA, à Berkeley, à University of Texas à Austin etc. se trouve le cœur de l’innovation high tech. Ces développements existent en France dans certaines universités et grandes écoles mais encore insuffisamment.
Nous devons en France multiplier les passerelles entre les entreprises, le monde numérique et les universités, favoriser la créativité et l’innovation numérique dans nos universités et augmenter les financements de la recherche universitaire vers les nouvelles technologies tout en améliorant la gouvernance de ces universités.
Recommandation 12: Renforcer les filières informatiques dans les universités et tirer parti de la coexistence avec les filières art, cinéma et documentation.
Recommandation 13: Valoriser l’innovation et l’esprit d’initiative des étudiants (participation à des sites coopératifs ou au développement de logiciels libres, projets d’entrepreneurs juniors) ainsi que leur prise en compte dans l’obtention des diplômes ou par des crédits universitaires.
Un cadre de régulation ouvert et non-discriminant
Il conviendra de stimuler la compétition et l’innovation sur l’ensemble des segments de l’internet par la mise en place d’un cadre de régulation ouvert et non-discriminant. Cela afin de permettre à l’ensemble des fournisseurs de services et de contenus un accès à l’ensemble des réseaux.
À cette fin, il convient d’inscrire le respect du principe de neutralité de l’internet dans les cadres de régulation français et européens en matière de télécommunications afin de séparer les offres d’infrastructures des offres de services. Cette recommandation rejoint les propositions de Viviane Reding, la commissaire chargée de la société de l’information, qui préconise la séparation fonctionnelle des activités de services et de réseaux dans le secteur des télécommunications.
Recommandation 14: Inscrire le principe de neutralité de l’internet dans les cadres de régulation français et européens en matière de télécommunications
[1] - Source : Computer Industry Almanac.
[2] - Olivier Auber, « Quelle vision politique pour le réseau ? », Libération, 9 mars 2007.
[3] - Charles Wyplosz, "Productivity Growth in the Europe and in the US, Briefing notes to the Commitee for Economic and Monetary Affairs of the European Parliament”. http://www.europarl.europa.eu/comparl/econ/emu/20061220/wyplosz_en.pdf
[4] - Avec l’application de technologies telles que l’identification par radiofréquence (RFID), les capteurs sans fil, les robots et les nanotechnologies, l’internet va s’étendre à des objets bien réels. L'Internet que nous connaissons ne se prolonge pas au delà du monde électronique. L'Internet des objets a pour but de prolonger l'Internet au monde réel en fixant des étiquettes munies de codes ou d'URLs aux objets ou aux lieux : appareils électroménagers, vêtements ou livres…
[5] - Même des projets indiscutablement porteurs comme Galileo, ont été conduits, du fait des réticences de certains pays à les financer, à travers des partenariats public-privé. Les investissements privés reposent sur l'hypothèse de services commerciaux. Les revenus potentiels pourraient s’avérer moins importants qu’attendus : ils pourraient entrer en contradiction avec la nature d'infrastructure fondamentale des services de localisation (les Etats Unis avaient réglé ce problème en faisant financer cette « infrastructure fondamentale » par le budget militaire).
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